Chaque matin, un nouveau paysage

Chaque matin, un nouveau lieu et un nouveau paysage. On roule, on roule, puis on suit notre intuition pour trouver un lieu où se poser. Nous ne suivons plus les oiseaux, c'est eux qui nous rattrapent. Au pays basque, nous arrivons par hasard à la réserve de la biosphère Urdaibai. Hutte d'observation des oiseaux. Ici le temps est comme suspendu. Murmures, froissements de vêtements dans les mouvements, le silence est un trésor sur lequel chacun veille. L'ordre du monde s'inverse. Les humains s'invitent sur le territoire des oiseaux. Des bruits d'envol, d'eau et de langues inconnues qui chantent.

Les passages dans les villes, sont de plus en plus difficiles. A peine arrivés, nous espèrons toujours trouver un coin à l'écart et nous nous dépêchons de nous échapper. En ville, on n'entend plus les oiseaux.

Zarautz, Leteiko, Santander, Ribadesella, La Isla, Villaviciosa, Cangas, Covas...

En ville, on y va pour retirer de l'agent. Au distributeur automatique, tu as le choix entre le castillan, le catalan, le basque, le gallicien. Et toi, qui a traversé le pays basque, la Cantabrie, les Asturies, la Galice, tu comprends que le mot espagnol est un peu pâlot en comparaison de cette diversité. 

Anne
 

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